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07/07/2022
La vision de ce film se fait en deux temps : le premier, dans la salle de cinéma, démarre par une première partie de film dans laquelle les acteurs semblent débiter leurs textes comme des néophytes au théâtre ; se poursuit avec une histoire portée par le personnage de Denis Ménochet, exaspérant au possible ; se termine avec une dernière partie qui sauve les meubles de justesse mais qui donne l'impression d'avoir vu l'un des films de François Ozon les plus fades depuis longtemps. Le second temps est plus agréable et ces 85 minutes restent en tête lorsqu'on est dans le métro pour rentrer chez soi.

Le portrait de ce réalisateur qui se prend pour Dieu et qui va devenir un Homme tout en assumant (plus ou moins) ses contradictions n'est pas si désagréable ! Certes Ozon ne fait pas dans la finesse et je n'ai pas été submergé par les compositions des 3 acteurs principaux mais cela m'a permis de me concentrer sur cette histoire moins commune que ce que j'avais ressenti au premier abord. "Peter von Kant" n'est pas un film agréable et il manque cet élément improbable qui caractérise d'habitude les films du réalisateur, mais il est bien plus solide qu'il n'en a l'air et il donne envie de chercher la subtilité derrière le personnage boursouflé de PVK.

Voilà un bon exemple de film "à voir jusqu'à la fin" car l'envie de déguerpir après 30 minutes de minauderie à l'écran était grande. Cela m'aurait fait aller contre ma "philosophie cinéenne " (j'ai vu intégralement les 2 472 films que j'ai commencés au cinéma lors des 23 dernières années) et raté une histoire qui en vaut tout de même la peine. Un petit cru d'un grand réalisateur vaut-il mieux qu'un cru moyen d'autres personnes ? Il faut croire que oui ;-)
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